Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le zinc de l'écriture
22 février 2009

A nouveau l’angoisse s’introduit insidieusement

A nouveau l’angoisse s’introduit insidieusement au fond de ma gorge, là, juste là, à cet endroit si étroit qu’une légère boursouflure des parois rougeaudes suffirait à m’étouffer.
Habituellement je hurle, mais cette fois je n’en ai pas le courage, n’y crois plus.
Cette panique m’est trop familière : Les crissements de mâchoires qui l’accompagnent, les bras lourds représentés mentalement par des bûches sèches de chêne robuste, ce souffle moite, court et bruyant proche des râles préliminaires d’une tempête de mer...

Mon corps m’a déjà lâché, écrasé sans doute sous le poids des complexes, remords et incapacités, car il refuse de répondre aux derniers appels d’espoir qu’un résidu de volonté tente encore de lui transmettre mon cerveau.
Dans quel but puisque je n’attends plus rien, ne veux plus poursuivre ?
Mais, déjà je commence à me cacher les mains dans les poches pour avoir un peu moins froid, puis tape vivement du pied contre ce sol crasseux, inondé d’hiver et de neige fondue.
Rien ne se passe. A l’inverse, ce revêtement souillé mais stérile m’attire violemment à lui, me garde prisonnier, enfermé entre ses griffes gelées. L’évasion s’éloigne, l’espoir s'évanouit et mes illusions s’envolent aux quatre coins de cette planète que jamais je ne longerai.
Et pourtant, si le bout de mes pensées est arrivé en queue de peloton, j’aperçois un petit génie et l’entends me murmurer « Allez OUST, fous le camp, décampe sur le champs et rentre en dansant, cette chance de me deviner par de tels degrés n’est pas si méritée alors : FILE ! »

Je réactive illico le module «instinct de survie» et abandonne sur ce bout de trottoir mes paralysies de l’existence et du froid.

Dorothée

Publicité
Publicité
Commentaires
le zinc de l'écriture
Publicité
Publicité