Portraits de mots
Un mot est hanté par tous les mots qui lui ressemblent.
Michel Butor
Marâtre :
Ne vous fiez pas à la première impression, avec moi on ne se marre pas du tout. Et ce n'est pas non plus parce que ma terminaison est chaleureuse que je le suis aussi. D'ailleurs, vous voyez très bien je suis âpre, âcre et vieille et vous serez bien heureux si je n'appartiens pas à votre entourage proche.
Hélène
Marâtre :
Mère âcre. Elle a hâte de voir disparaître les traces de l'âtre si doux d'autrefois.
Clavecin :
Clac ! Clac ! Lève le son en son sein. Clé de la, ave ! Joue le tocsin.
Tortillard :
Tortille, tortille-toi, au trot, train rôti, qui titille, tordu puis disparaît dans un épais brouillard.
Orgueilleux :
Au départ, il brille tel de l'or mais ce gueux à l'œil nu se révèle un piètre homme, ennuyeux.
Pascale
Orgueilleux
Noué au fond de sa gorge, le mépris d’un petit gueux.
Clavecin
Pas bien épais, un peu poudré et sans R pour résonner
Marâtre
Cette méchante mère que l’on rêve de noyer dans la mare ou de jeter dans l’âtre et puis ce « ma… » pour commencer le mot, tu n’es pas mienne ; une imposture !
Pierre
Tortillard : non, ce n’est pas un corbillard mais un train qui,
à l’instar des boules de billard, part à droite, à gauche,
se tortille de toute part pour arriver, enfin, à bonne gare.
Céline