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le zinc de l'écriture
1 février 2010

Jules DUBALAIS

CREATION ET PORTRAIT D'UN PERSONNAGE IMAGINAIRE



- Jules DUBALAIS

- Artisan charcutier à Montreuil (banlieue populaire de la région parisienne)

- A repris le fonds de commerce de ses parents "Au porc salut"

- Marié avec deux enfants

- Petit et rond, le teint violacé

- Extrêmement bavard

- Des lunettes rondes à la "Marcel Achard"

- Un front légèrement dégarni, le cheveu noir et gras

- Un ventre prohéminent gonflant son tablier blanc

- Un léger zézaiement dû à un dentier récalcitrant

- Des pieds plats dans de grosses chaussures noires limite orthopédiques

- Fan de Johnny Halliday et de danses bretonnes

- Son slogan préféré "Tout est bon dans le cochon"

- Adulé par les petites grand-mères anti-régimes

- Fier de ses deux fils Arnold et Willy (clin d'oeil à sa série préférée) âgés de 10 et 12 ans et vivantes reproductions de leur père

- Craignant le jugement de sa femme Adélaïde, longue et anguleuse, qui trône derrière sa caisse, le sourire coincé et la mèche rebelle

- Se râcle la gorge toutes les deux minutes dans des gargarismes peu ragoûtants

- Son cauchemar : a très peur de la grippe porcine. Certaines nuits, il rêve d'abattages massifs de porcs et de la fermeture de son magasin







MISE EN SITUATION DU PERSONNAGE


Mon frigo est encore vide, il va falloir que je refasse des provisions chez mon ami : le célèbre Jules Dubalais. Pas de chance, il pleut. Je cours et ferme un peu vite la porte vitrée de son magasin "Au porc salut". Malheureusement il y a la queue. Il faut que je prenne mon mal en patience !...

J'observe Jules. Vraiment tu ne t'arranges pas mon pauvre Jules. Le cheveu toujours aussi gras (tu pourrais porter une charlotte tout de même !). Il est vrai que cela n'irait pas avec ton genre de beauté ! Et tes bavardages incessants.... Tu ne vois pas qu'il y a du monde et que les gens s'impatientent ?

Un petit régime ne te ferait pas de mal non plus. Ton ventre prohéminent déborde d'un tabier blanc qui reste attaché par on ne sait quel miracle. Quand à ton teint violacé, on te dirait prêt à exploser. Il faudrait freiner sur la charcuterie !... 

Oui je sais que j'ai un humour grinçant et dévastateur, mais "qui aime bien châtie bien" et justement Jules, malgré tes petits travers, moi je t'aime beaucoup.

Tu me fais rire avec ton dentier amovible et ton zézaiement et tu es tellement gentil. Toujours un petit mot d'intérêt sympathique pour les mamies que tu gâtes : un petit morceau de pâté en cadeau par ci, une tranche supplémentaire de jambon par là. Tu as la générosité de tes rondeurs.

Il faudrait que l'on puisse ressembler à l'extérieur à ce que l'on est à l'intérieur et là, Jules, tu serais très beau.

 

Danielle


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