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le zinc de l'écriture
2 mai 2012

Saveurs du soir

C'est l'printemps !

Tout fout le camp. C'est l'printemps. J'y ai laissé ma dernière dent !

C'est Julo qui me l'a fauchée dans un baiser langoureux avec la nouvelle pompe à neutrons qu'il essayait, pour rire. Ça m'a pas fait rire. 

De toute manière, pour ce qu'elle me servait cette pauvre dent. 

Sauf peut être pour entrer en contact avec Saveurs du soir. 

En fait, Saveurs du soir, c'est comme cela que je l'appelle, elle habite sur le 345 éme astéroïde, en partant du 7 éme système lunaire. Oui, là, sur la droite. Saveurs du soir, c'est la première que je réussissais à joindre avec l'arrivée du printemps. Mais sans dent, comment je vais savoir si le luminon est entré dans sa huitième phase astrale et s'il va bien pouvoir déclencher l'activation des enzymes à photosynthèse ? 

Mon Julo, avec son diverticule axial qui n'a jamais été bien droit, il a du nous la fausser grave la nouvelle pompe à neutrons. Ici, y'en avait qu'une de valable. Et c'était celle là. C'est ballot.  Avec mon cil jaune, il va falloir que j'essaie de rattraper le coup. A condition de rencontrer le bon pistil à ventriculette. C'est assez rare sur ce sémaphore de rencontrer un pistil comme celà. Parce qu'à vrai dire, il n'y a que les narcisses à en avoir. Et depuis que notre grande sérénité orangée, je veux dire beta-carroten III a décidé que le narcisse faisait ombrage à sa splendeur, il nous les a tous fait passer au cryptovengeur. Et je crois qu'on a si bien fait, que je n'en n'ai plus aperçu un seul, la tête en bas, sur les tubulures nord-est où ils aimaient à s'épanouir. Si encore je pouvais trouver une jonquille tétraèdre. Cela pourrait éventuellement faire l'affaire avec mon cil jaune et je pourrais demander à Saveurs du soir de me confirmer que c'est bien le printemps. Parce que franchement, essayer de se repérer aux bourgeons, c'est même pas la peine.  Car depuis que notre grande sérénité bourgeonneuse, je veux dire Bubon 6, a décidé que les arbres qui bourgeonnaient faisaient ombrage à sa candeur, il nous les a tous fait passer au troncodestrutor. 

Alors c'est pas pratique. 

Pour se rassurer avec mon Julo, depuis qu'on ne sait plus à quelle saison se fier, on se bécote. Beaucoup. «Trop» dit notre référente, une espoustouflette à queue courte. Nous, on s'en fiche. Parce que se bécoter, c'est encore ce qu'on a trouvé de mieux à faire pour activer notre métabolisme basal à dopamine. Et quand les Grandes Pitarques à queue mauve nous voient nous bécoter ainsi, elles disent que c'est le printemps qui revient. Elles disent aussi que c'est de nouveau la saisons des amours et elles craquettent sous cape et elles deviennent toutes bleues de confusion. C'est joli. Alors on se bécote un peu plus.  Elles disent que c'est dans notre nature. 

Mais la nature avec mon Julo, on ne sait pas bien ce que c'est. 

Alors on se bécote de plus belle. 

 

Claire Le Clève

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