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le zinc de l'écriture
7 décembre 2012

La bave du crapaud mérite salaire

La bave du crapaud mérite salaire… Le venin de la vipère aussi mais il est plus difficile et dangereux à recueillir ! Le salaire est-il plus élevé ? Qu’est-ce qui justifie le salaire ? La difficulté ? La quantité de bave ou de venin ? Et que faire de toute cette production ? À quoi la bave de crapaud peut-elle être utilisée ? Elle est gluante peut-être ferait-elle de la colle, du liant en pâtisserie ? Maintenant que la gélatine est devenue suspecte et que l’agar agar ne fonctionne guère, on pourrait essayer de commercialiser la bave de crapaud pour confectionner nos bavarois. 

Oui, mais comment faire pour la couleur ? Car, franchement, un bavarois citron-poire à la bave de crapaud, cela n’aurait probablement pas un aspect engageant. Et que deviendrait alors le pâtissier au moment de la fermeture de sa boutique avec tous ces gâteaux restés invendus même en les soldant ? Non, décidément la bave de crapaud ne lui fournirait pas de salaire. 

« Pourtant le proverbe dit “la bave du crapaud mérite salaire”, alors faut-il croire aux proverbes ? » s’interrogeait le pâtissier. Si la bave de crapaud mérite salaire, peut-être dois-je aller la chercher moi-même ? De toute façon, il n’y a que le premier pas qui coûte. Et il partit vers les marécages, à la nuit tombante, avec son épuisette, tendant l’oreille, essayant d’attraper suffisamment de crapauds pour la confection des gâteaux du lendemain. De crapaud, il n’en trouva point, mais des grenouilles oui, et en quantité ! Il ouvrit donc un restaurant de cuisses de grenouilles. L’histoire ne dit pas s’il proposait des bavarois en dessert… 

Geneviève T.

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